Si vous souhaitez en savoir plus sur l'histoire du Burkina Faso, l'article ci-dessous vous permettra d'avoir un bon aperçu.
Le texte de cet article est issu de http://www.burkina-faso.ca
Pour les actualités plus récentes, nous vous conseillons de vous référer à http://www.fasozine.com/ ou http://lefaso.net/
On sait peu de choses de l’histoire ancienne du Burkina Faso qui a
connu un peuplement très précoce, soit vers 12 000 à 5 000 ans avant
l’ère chrétienne du moins pour ce qui est de la partie Nord-Ouest du
Pays. En effet, des fouilles archéologiques ont permis la découverte
d’outils dans les années 1970. La sédentarisation serait apparut entre 3
600 et 2 600 avant l’ère chrétienne avec des agriculteurs, dont les
traces des constructions ont été retrouvées. L’emploi du fer, de la
céramique et de la pierre polie se développe entre 1 500 et 1 000 avant
l’ère chrétienne, ainsi que l’apparition de préoccupations spirituelles,
comme en témoignent les restes d’inhumation découverts.
Des vestiges attribués aux Dogons sont découverts dans la région du
centre-nord, du nord et du nord-ouest. Or ceux-ci ont quitté le secteur
entre le XVe et le XVIe siècle pour s’installer dans la Falaise de
Bandiagara au Mali. Par ailleurs, des restes de constructions sont
découvertes dans le sud-ouest du Burkina Faso (ainsi que dans le pays
voisin la Côte d’Ivoire), mais ont ignore leurs origines avec certitude.
Suite à l’apparition de l’agriculture, une vague de cavaliers vint
alors greffer une aristocratie militaire sur cette structure. Détenteurs
du pouvoir politique, ces cavaliers passèrent des accords avec les
autochtones qui restent propriétaires du sol. Cette organisation
apparaît encore de nos sous forme de chefs de cantons et chefs de la
terre ou Chefs traditionnels. Les premiers royaumes mossis se sont alors
constitués: le Gourma, le Mamprousi, le Dagomba, leYatenga et le
royaume de Ouagadougou. Ce dernier devint rapidement le plus influent.
Il était dirigé par le mogho naba, à la fois roi et magicien. Aux XIIIe
et au XIVe siècles, ces royaumes s’opposèrent aux grands empires de la
boucle du Niger dont qu’ils n’hésitaient pas à attaquer les frontière et
à s’avancé dans leur territoire. La puissance de leurs armées permit
aux mossis de préserver l’essentiel de leur indépendance. Mais, à la fin
du Xve siècle, l’Empire songhay établit sa suprématie sur la boucle du
Niger, mettant fin aux avancées des cavaliers Mossis.
La Colonisation
En 1888, une première expédition française menée par le Capitaine Binger
atteint le territoire de l’actuel Burkina Faso. Les français
entreprennent alors une séries de missions et entretiennent des liens
(parfois tendus) avec les populations et autorités locales via le Mogho
Naaba (chef des Mossis) et autres notables. En 1894, les troupes
françaises entrent à Ouagadougou.
Après l’occupation de Ouagadougou, le 23 décembre 1896, le Mogho
Naaba accepte le protectorat des Français, qui sont engagés dans une
course aux colonies avec les Britanniques. Tandis que se constitue
l’Afrique occidentale française jusqu’en 1919, les royaumes Mossis sont
rattachés à une entité dénommée Haut-Sénégal-Niger.
C’est en 1919 qu’est constituée la colonie de Haute-Volta sur le
territoire de l’actuel Burkina Faso ; elle comprend sept cercles :
Gaoua, Bobo-Dioulasso, Dédougou, Ouagadougou (chef-lieu), Dori, Say et
Fada N’Gouma. Cependant, plusieurs éléments rendent l’autonomie de la
Haute-Volta problématique : d’une part, les colonies voisines convoitent
ce réservoir de main d’œuvre, et il manque aussi d’un accès à la mer.
Ensuite, l’administration coloniale doit restreindre ses frais de
fonctionnement. C’est pourquoi, en septembre 1932, la Haute-Volta est
dépecée au profit du Soudan français (actuel Mali), de la Côte d’Ivoire
et du Niger, en dépit des protestations du Mogho Naaba. Cependant, après
les services rendus pendant la Seconde Guerre mondiale, la Haute Volta
fut reconstituée en 1947 grâce à l’insistance du Mogho Naaba de
l’époque.
La création de nouvelles infrastructures politiques contribuent à
associer les autochtones à la gestion du territoire. Les premiers
conseils municipaux sont élus, ainsi qu’une Assemblée territoriale ; des
représentants sont envoyés auprès du Parlement métropolitain (à
l’Assemblée nationale: Gérard Ouedraogo, Joseph Conombo, Nazi Boni,
Henri Guissou, Mamadou Ouedraogo), de l’Assemblée de l’Union française
et du Grand Conseil de l’AOF. Le 31 mars 1957, la nouvelle Assemblée
territoriale est élue au suffrage universel, et désigne un gouvernement
de douze membres. Ouezzin Coulibaly, député de Côte d’Ivoire mais
originaire de Haute-Volta, est élu vice-président, puis président de ce
gouvernement, mais meurt le 7 septembre 1958. Maurice Yaméogo, soutenu
par Félix Houphouët-Boigny et l’UDV (Union démocratique voltaïque) lui
succède. Le 17 octobre, le Mogho-Naaba fait rassembler plusieurs
centaines de personnes devant le palais de l’Assemblée territoriale, en
vue d’établir une monarchie constitutionnelle, sans succès.
L’indépendance
La Communauté française, proposée par référendum le 28 septembre 1958,
est acceptée par 99,5 % des votants, et 75 % des inscrits. Le 11
décembre de la même année, la République voltaïque est proclamée, et
adhère aussitôt à la Communauté. En 1959, la République devient
autonome.
Aux élections législatives du 19 avril 1959, le Rassemblement
démocratique africain (RDA) arrive très largement en tête avec 70 % des
suffrages, et occupe 65 des 75 sièges de l’Assemblée puis 71 à la suite
de désistements : le PRA, très minoritaire, disparait peu après. Le
sénateur Koné Begnon est élu président de l’Assemblée, et Maurice
Yaméogo, qui avait succédé à Ouezzin Coulibaly à la tête du
gouvernement, devient président du Conseil des ministres. Après une
période de relative instabilité, l’autorité de l’État est peu à peu
rétablie. Yaméogo renforce son autorité en étant élu à la tête du
Rassemblement démocratique africain le 30 décembre 1959 ; le 4 juin
1960, la Haute-Volta demande et obtient l’indépendance.
Post indépendance à nos jours
Après avoir tenté d’imposer l’Union démocratique voltaïque (UDV) en tant
que parti unique, le premier président Maurice Yaméogo est contraint de
démissionner le 3 janvier 1966 à la suite de soulèvements populaires
provoqués par ses politique d’austérité (diminution des salaires des
fonctionnaires, augmentation des impôts) alors qu’il avait été réélu à
la présidence l’année précédente avec 99% des suffrages.
Au nom de l’armée, le lieutenant-colonel Aboubacar Sangoulé Lamizana
prend alors le pouvoir. Il renverse la Première République et instaure
un régime militaire autoritaire, supprimant au passage les partis
politiques. Le 12 février 1969, il nationalise les écoles privées
catholiques. Le régime s’assouplit peu à peu, et le 20 novembre de la
même année, les partis politiques sont à nouveau autorisés. Le 14 juin
1970, le chef de l’État fait approuver par référendum une nouvelle
Constitution. C’est le début de la Deuxième République. Ce texte
attribue la présidence de la République au militaire le plus ancien
ayant le grade le plus élevé, et accorde au moins un tiers des
portefeuilles ministériels à l’armée.
Des élection législatives ont lieu le 20 décembre 1970. La
démocratisation est cependant de courte durée, puisque le 8 février
1974, Lamizana opère à nouveau un coup de force, suspend la
constitution, dissout l’Assemblée nationale, mettant ainsi fin à
l’éphémère Deuxième République. La rivalité entre Gérard Ouédraogo, le
premier ministre, et Joseph Ouédraogo, président de l’Assemblée
nationale, avait dans les mois précédents conduit à une paralysie des
institutions. L’armée reprend ainsi le pouvoir.
Le 27 novembre 1977, une nouvelle Constitution est approuvée par
référendum, donnant naissance à la Troisième République. Aux élections
législatives de 1978, sept partis sont en présence, mais seuls les trois
partis arrivés en tête sont autorisés à poursuivre leurs activités.
Vainqueur de l’élection présidentielle en mai 1978, Lamizana est
confronté à un mouvement de grève générale en 1980, organisé par la
Confédération des syndicats voltaïques. Le 25 novembre 1980, il est
renversé par le colonel Saye Zerbo, qui est à la tête du Comité
militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN).
Cependant, deux ans plus tard, le 7 novembre 1982, celui-ci est à son
tour renversé, et doit céder le pouvoir au Conseil provisoire de salut
du peuple (CPSP) du commandant Jean-Baptiste Ouédraogo. Ce dernier
choisit pour Premier ministre le jeune Thomas Sankara, qui ne reste au
pouvoir que jusqu’en mai 1983. À la suite de son renvoi, le 4 août 1983,
une partie de l’armée se soulève, conduite par le commandant Boukari
Lingani et les capitaines Blaise Compaoré, Thomas Sankara et Henri
Zongo. C’est alors le début de l’époque de la Révolution. Le CSP est
renversé, puis remplacé par le Conseil national de la Révolution (CNR).
Le Capitaine Sankara est nommé à la tête du Pays.
L’année suivante, le 4 août, à l’occasion du premier anniversaire de
la révolution, le pays est rebaptisé Burkina Faso (Pays des hommes
intègres), un nouvel hymne national, une nouvelle devise (« La patrie ou
la mort, nous vaincrons ») et un nouveau drapeau sont choisis. On
procède également à un nouveau découpage territorial, qui donne
naissance à vingt-cinq provinces et 121 départements.
Au bout de 4 ans de régime révolutionnaire, le président Sankara est
renversé à son tour par Blaise Compaoré, le 15 octobre 1987. Thomas
Sankara est assassiné lors de ce coup d’état, au cours d’une réunion du
Conseil de l’Entente. Une des premières mesures que prend Blaise
Compaoré est la dissolution du Conseil national de la Révolution (CNR)
qu’avait créé Sankara. Il crée un nouveau parti, le Front populaire
(FP).
Blaise Compaoré est au pouvoir depuis 1987. Le multipartisme a été
instauré en 1991. En 1992, une grande partie des entreprises d’État ont
été privatisées suites aux discussions avec le FMI et la banque
mondiale. Blaise Compaoré a été élu pour la premère fois en 1991, et
réelu en 1998, 2005 et 2010. Une polémique a accompagné l'avant-dernière
candidature présidentielle de ce dernier. La Constitution burkinabé ne
prévoit pas en effet que le président puisse se représenter à l’issue de
deux mandats. Cependant, la disposition visant à interdire la
possibilité d’un troisième mandat ayant été adoptée au cours du deuxième
mandat de Compaoré, le Conseil constitutionnel a estimé que la
candidature de celui-ci à l’élection de 2005 était bien valide.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire